dimanche 28 octobre 2007

Strange visitors part one : the Ashmolean affair

Avertissement : cet article contient un grand nombre de photos douteuses et de commentaires qui le sont tout autant. Mais c'est culturel donc ça va.

Ce dimanche, mes parents sont venus me rendre visite. J'en ai profité pour tester sur eux quelques activités que je pourrai faire subir à tous ceux qui voudraient me rendre visite cette année. C'est ainsi que nous sommes allé visiter le Ashmolean Museum, qui vaut vraiment la peine d'être vu.
Pas mal, n'est-il pas ?

Le Ashmolean se trouve à à peine trois minutes de marche de mon college. Achevé en 1683, il est actuellement en travaux, l'Université d'Oxford ayant décidé d'y ajouter 39 (!) galeries. On peut cependant toujours y observer des pièces de choix, notamment si l'on est amateur d'égyptologie.
C'est maintenant officiel : les Egyptiens aussi avaient mauvais goût.

Des vases canopes, que toute personne qui a déjà joué à Tomb Raider déteste avec passion : il y a toujours un niveau où il faut en ramasser quatre pour avancer, et ils se trouvent toujours dans des galeries bourrées de 1) scorpions géants cracheurs de feu, 2) momies immortelles empoisonnées ou 3) bugs d'affichages à s'arracher les yeux.

Amon

Le musée contient également des pièces venues du monde entier et de toutes les époques : instruments de musique...
Une fusion intéressante entre un clavecin et un flipper

Les fender stratocaster du XVIIème siècle

... mais aussi sculptures élégantes...

Une licorne terrassant un griffon. Tellement cool que je pourrais me le faire tatouer.

Une statue de Saint Moi, encore jeune
... et moins élégantes.

Je me suis longtemps tâté avant de mettre cette photo sur le blog, mais après tout vous avez aussi le droit d'en jouir...

Grand jeu : combien de symboles phalliques comptez-vous sur cette photo ?

Enfin, l'art ici transcende les époques : du plus "primitif"...
Ca a l'air aborigène, mais en fait c'est natif américain. Et plutôt beau aussi.

...au plus moderne.


Ca, c'est chinois, et ça représente, euh... un mutant de la deuxième humanité j'imagine.

J'ajouterai pour finir que le musée est gratuit, ce qui ne gâte rien. Il est cependant possible de glisser quelques pièces de 1£ à l'entrée des salles mais c'est facultatif. Demain, un post qui décrit le reste de ce que j'ai fait aujourd'hui.

dimanche 21 octobre 2007

Home sweet home

Le college est mon lieu de vie , mon environnement et ma nouvelle famille. C'est du moins ce qui m'a été raconté lors de la soirée de présentation réservée aux freshers la semaine dernière. Je vais maintenant vous faire visiter un peu.
Voilà l'entrée . Sous l'arche et sur la droite, se trouve la Porter's lodge. Chaque fois que j'y vais, j'y trouve un homme cinquantenaire, rarement deux fois le même, prêt à répondre à toutes mes questions. C'est là que je récupère mon courrier, que j'emprunte fer à repasser, que je m'inscris au repas de midi. Si jamais j'ai besoin de contraceptifs, j'en trouverai ici également dans un tiroir discret.
Comme à mon habitude, j'ai choisi l'endroit sans raison valable, juste parce que Green ça sonne bien pour un étudiant en environnement. Comme à mon habitude aussi, j'ai eu un pot incroyable : le college est situé à 10 minutes de marche de mon département et à environ 5 minutes du KFC de la ville et des 6 Starbucks.


A l'intérieur, comme vous pouvez le voir, c'est assez fleuri. On peut souvent croiser le jardinier, un type bizarre qui nous a fait visiter en balançant des vannes sur les défenseurs des droits animaux (actuellement un gros problème à Oxford).

Gran jeu concours : à votre avis, c'est quoi ? Je précise que je n'en ai moi même aucune idée, mais la personne qui trouve, ou dont la suggestion me fait le plus marrer, gagnera un pot de sauce à la menthe !

L'observatoire. C'est un vrai, on peut regarder les étoiles d'en haut. Au rez de chaussée se trouve une salle commune où j'ai pris un brunch le seul dimanche où j'ai réussi à me lever. Au premier étage, une salle à manger. On peut y prendre un bon repas à midi. S'y tiennent aussi des diners, plus snobs à mesure que l'on avance dans la semaine : student dinner le mercredi, formal dinner le jeudi, et Black Tie dinner le vendredi.

L'entrée de mon bâtiment, le Doll Building. Pour des raisons qui paraitront évidentes à au maximum deux de mes lecteurs, j'aurais préféré qu'il s'appelle la Doll's house. Il est connu pour être particulièrement bruyant, parce que très mal isolé. Etant logé à une extrémité, je n'en souffre pas trop. Par contre, j'ai découvert cette nuit vers 4h00 du matin que l'endroit était hanté, quand la porte de la cuisine a claqué 32 fois d'affilée.


Ma baignoire. Il y a une douche mais elle est à l'autre bout de l'étage.
La cuisine. Elle craint parce la fenêtre peut pas s'ouvrir d'où le problème de saucisses de l'épisode précédent. Puis elle est toute petite, donc pas idéale pour recevoir plus de trois personnes.

Ma chambre. Elle a l'air en bordel, mais c'est juste parce que je viens de repasser. Comment ça c'est pas une excuse ?

On ne le voit pas sur les photos, mais il y a aussi un bar (appelé le Green Bar, comme c'est original) où se déroulent un bop une fois toutes les deux semaines. C'est au cours des prochains bops que je vais enfin concrétiser ma passion pour le cosplay, vu qu'il s'agit en général de soirées déguisées. Il y a aussi deux courts de tennis, une laverie et quelques autres bâtiments.

jeudi 18 octobre 2007

Navet japonais et saucisses de la mort

Non, ce n'est pas une recette de cuisine, mais le résumé succint de mes deux dernières soirées. Hier, je suis en effet allé voir un film intitulé Nihon Chinbotsu en compagnie de la société japonaise. En gros, c'est Le jour d'après sauce Teriyaki.
Nos deux héros. Le jeune homme officie par ailleurs comme beau gosse dans un boy's band du nom de Smap. L'actrice principale est un improbable sosie japonais d'Alyssa Milano.

L'histoire commence au milieu de l'action, par une grosse explosion. Par la suite, on apprend que vient de se produire un tremblement de terre, et que c'est dû au fait que le Japon va couler dans 30 ans. Heureusement, il ne s'agit pas de filmer la catastrophe la plus lente et la plus embarrassante de l'histoire : le scénario envoie donc un scientifique lécher des caillous, faire exploser des geysers, puis calculer sous DOS qu'en fait c'est pas 30 ans mais 338,54 jours (précis, le gars). Face à des politiciens aussi lâches qu'incompétents, notre savant réussit à créer un système pour sauver le pays à coup de grosses explosions ; malheureusement, ce système est tellement mal foutu (il faut faire rentrer un détonateur dans un conduit à peine assez large pour ça) que ça coûtera la vie à deux pilotes de sous marins d'élite.

Ah, et tout ça dure deux heures avec à peine quelques répliques débiles (l'héroine dit "When I was young,I wanted to be a man.", le héros lui répond pour la réconforter "But last time, you were cool like a man !") et des scènes de destruction de maquette qui rappellent Godzilla. Ma voisine de derrière, jeune japonaise pourtant à même de suivre les subtilités de l'intrigue, s'est endormi bruyament en plein milieu. A noter que le film a été parodié dès sa sortie par un autre film intitulé "Nihon Igai Zenbu Chinbotsu", soit "Tout coule sauf le Japon !". Je serai curieux de voir ce que ça donne.

Quant à ce soir, j'ai fait l'erreur d'acheter des fumigènes ninja vendus traitreusement sous le nom de "Ultimate british sausages." Je pense qu'elles sont ultimes parce qu'encore vivantes, vu les couinements insensés qu'elles se sont mises à pousser dans la poele. Par ailleurs, elles ont réussi à déclencher l'alarme incendie de mon bâtiment.

Le visage de l'ennemi (suggestion de présentation)

Prochain post, promis, juré, quelques images de mon college et/ou de mon département.

dimanche 14 octobre 2007

Matriculé !

Réveil de bon matin ce samedi : j'ai dû en effet participer à la "matriculation ceremony", qui est le moment où tout "fresher" (nouvel étudiant) devient officiellement membre à vie de l'Université d'Oxford. Pour l'occasion, j'ai dû altérer radicalement mon style vestimentaire. En effet, pour la plupart d'entre vous, la dernière fois que vous m'avez vu, je ressemblais à ça :



Avant :Une afro orange et des Samsonites sous les yeux. Le fils caché de Derrick et de Ronald MacDonald.


Et d'un coup de baguette magique, je suis devenu ça :






Après : ami lecteur, sauras-tu trouver les sept différences entre cette photo et la précédente ?



Très seyant, l'habillement se compose d'une chemise blanche, d'un costume noir, de chaussettes et chaussures noires et d'un noeud pap' blanc, l'ensemble étant désigné sous le nom de sub-fusc. Par dessus, on passe la robe (différente selon le niveau d'étude) et le joli chapeau carré. Il est à noter que si la tenue est incorrecte, le coupable est susceptible de recevoir une amende de dix livres. Par ailleurs, c'est dans cette tenue que je devrai passer tous mes examens... Apparemment, l'idée, c'est que tu es trop mal à l'aise habillé comme ça pour ressentir le stress.




Le petit plus esthétique : deux sympathiques, euh... tentacules qui me sortent du dos.


Une fois prêt, je suis sorti pour participer à la photo des freshers de Green College. J'en ai profité pour me faire prendre en photos avec les sept autres membres de mon college qui suivent aussi le même master que moi.






De gauche à droite : Daniela, Shu Yi, Joy, Dorothee, Astrid, Sasha. En bas, Nina et moi. Oui, je suis plutôt bien entouré.



Puis nous sommes partis en rang par deux, comme à la maternelle pour se rendre sur les lieux de la cérémonie : le Sheldonian Theatre.






Ah ah ! C'est quand même autre chose que le Bât'ens, pas vrai ?



Arrivé là, la chose est presque décevante : ça prend dix minutes douche comprise. Ceci dit, c'est peut-être pour épargner le Vice-Chancellor qui lui, doit répéter la même série de gestes absurdes toute la journée (presque du travail à la chaîne). Il est interdit de prendre des photos dans le Sheldonian, mas c'est comme pour le CPE, la loi est promulguée, mais jamais appliquée. Ainsi, des flash ont crépité pendant toute la cérémonie.

Pour ce qui est du déroulement, on s'assoit, puis les grandes portes s'ouvrent et entrent un type avec un gros baton en métal et le doyen d'un des colleges représentés. Ils salue le vice-chancellor deux fois, puis lui balance une phrase en latin (du genre, "Voici les nouveaux étudiants !"). Le vice-chancellor lui répond en latin également, histoire de lui montrer qui est le patron, puis fait un discours de cinq minutes sur le mode "Vous êtes à Oxford, profitez-en. Et n'oubliez pas de passer chez Ben's Cookies de temps en temps, leurs cookies sont délicieux !". et c'est déjà la fin. A noter que le discours est ponctué de toussotements d'étudiants tout le long, ce qui semble être classique, à tel point que les doyens appellent ça la "Fresher's flu".



Une valeur sûre.

Au final, la cérémonie, bien que très courte, reste un symbole qui contribue fortement à l'identité d'Oxford, ville étudiante. Et puis c'est rigolo de se faire prendre en photo par des touristes qui voit passer des pingouins à cape sur cent mètres, et inversement d'aller faire ses courses à Saintsbury habillé comme ça, et de voir lesdits pingouins aller acheter des pâtes à Sainsbury sous les yeux blasés des caissières.

jeudi 4 octobre 2007

C'est parti !

Voilà, j'ai enfin ouvert le blog, comme promis. Dans les prochains jours, je présenterai un peu comment je suis logé, ce que j'étudie, etc... Ce message est incroyablement inutile, mas faut bien commencer quelque part.