vendredi 3 octobre 2008

And then you woke up

Les toilettes, fort accueillantes, du "Las iguanas", restaurant sud-américain d'Oxford. Brazil !!!
Vendredi dernier, je suis retourné à Oxford une dernière fois pour mettre un point final à ma scolarité là-bas, en participant à la graduation ceremony, qui a marqué officiellement les débuts de mon nouveau nom : Jean-Baptiste Bourdin, MSc. J'ai profité de l'occasion pour revenir sur quelques lieux agréables de l'année écoulée. Ainsi d'Edamame, où j'ai retrouvé quelques joyeux drilles fans d'animation japonaise pour un apéritif...

Qui aurait cru qu'un vague croisement entre un haricot et une chenille pouvait contenir autant de nostalgie ?

... et de Nando's, chaîne sud-africaien de restaurants spécialisés dans le poulet, qui fait partie des trois choses qui vont le plus me manquer maintenant que je suis de retour.

Le peri-omètre, échelle des épices. Chacun peut choisir à quelle sauce il va être mangé, ces dernières étant en libre service.

Mon choix : la medium, qui se contente d'anesthésier les papilles, et la extra extra hot, qui fait fondre les couverts et perce un trou dans la table si elle n'est pas maniée avec précaution.

Le génial avertissement sur la extra extra hot : "Devilishly fiery and highly combustible. Strictly for masochists, the unhinged and those with reckless bravado." Dans quelle catégorie me situez-vous ?


Je suis en train de saliver rien qu'à taper cette légende...

Le lendemain, j'étais prêt pour la cérémonie. Nous étions une dizaine de membres de Green College, dont 5 de mon master, accompagnés de familles et amis. Après un déjeuner à Green College, j'ai reçu les instructions puis j'ai passé la nouvelle toge, symbolisant mon élévation d'un degré dans le monde académique.

La robe de cérémonie : brodée, toujours avec des tentacules (on ne change pas un détail de si bon goût) mais trois fois plus lourde que la précédente
Le petit plus : la capuche bleue, couleur des Maîtres de la Science

La cérémonie ne s'est pas déroulée au Sheldonian Theatre - lieu de ma matriculation, il y a une éternité, et de ma rencontre avec Jackie Cahn - car il est actuellement en travaux. A la place, nous nous sommes rendus à l'Examination School. En arrivant à l'entrée, j'ai eu la surprise de retrouver une constante de mon année oxonienne : les militants pour les droits des animaux, probablement venus protester contre la présence de fourure sur la capuche des bachelors.



La salle en T où a eu lieu la cérémonie : les invités de chaque côté, et les graduants au centre, en face du vice chancelier et des procteurs

La cérémonie en elle-même était relativement kitsch, quand bien même l'Université préfère le qualificatif de "solennelle". Les participants sont appelés par degré, se présentent en rangs de trois devant le vice chancelier assis sur son trône, puis doivent se courber cinq ou six fois pendant qu'on s'adresse à eux en latin de cuisine prononcé à l'anglaise. A un moment il a fallu répondre "Do fidem", soit "J'en donne ma parole" (à quel sujet ?), puis se tourner vers le vice chancelier, qui nous a interpelé une dernière fois en latin, puis nous nous sommes courbé une dernière fois, ce qui a déclenché un tonnerre d'applaudissements. Le tout est particulièrement amusant à regarder de derrière. A noter que le vice chancelier, ne voulant sans doute pas rater un épisode de Coronation Street, accélérait son laius en latin à chaque itération.

Le tout a duré environ une heure. Nous avons poursuivi par une séance photo, particulièrement sympathique du fait qu'au moins la moitié de mes camarades avaient participé à la cérémonie ce jour là.

FUNKY SNOWFLAKES !

Je suis maintenant rentré pour de bon, même si je n'exclue pas une visite nostalgique vers la fin du mois, un bon tiers de mes collègues ayant décidé de prolonger un peu par un stage sur place. Dans tous les cas, le blog s'arrête là. Je ne sais pas si vous avez aimé le lire, mais sachez en tout cas que moi j'ai aimé l'écrire. Ca a été un bon prétexte pour me forcer à prendre des photos et à sortir de ma chambre, ne serait-ce que pour avoir quelque chose à écrire. Tenir un blog, ça demande de la discipline, que je n'ai pas toujours eue ; témoins, les mois entiers - en général quand le travail s'intensifiait mais parfois simplement quand j'avais une baisse de moral ou de motivation - où le nuage de lait s'est retrouvé en friche. J'y suis toujours revenu, principalement parce que je savais qu'il y avait des gens qui me lisaient. Pour cela, je vous remercie.

Félicitations ! Vous êtes arrivés à la fin de ce blog. Que voulez vous faire maintenant ?
  1. le relire pour repérer toutes les références culturelles ou sous-culturelles obscures.
  2. écrire vous même un blog sur votre expérience à l'étranger à venir (suivez mon regard).
  3. attendre tranquillement la suite éventuelle dans le cas où l'auteur repart pour de nouvelles aventures au loin.

FIN