Suite et fin de mon compte-rendu de la IVème nuit excentrique, le début se trouvant par un hasard bien pratique dans le post précédent. Nous en étions à la moitié de la nuit soit je ne sais plus vraiment trop quand : avec le changement d'heure, je m'y suis un peu perdu (il paraît que c'est l'heure normalement comprise entre 2 et 3 h du matin qui est passée à la trappe). Après un jeu bien sympa où il fallait trouver parmi trois titres de films lequel n'existait pas, la troisième partie a commencé avec trois extraits goûtus : Bataille au delà des étoiles, avec un monstre en plastique à tentacules qui fait des trucs bizarres dans une base spatiale ; N°1 des services secrets, où un sous James Bond transforme ses opposants en mannequins en mousse morts à coups de revolver, et Slips en Vadrouilles, où pour une raison inconnue, une bande de djeuns qui tiennent une auberge dans le Tyrol font volontairement fuir tous leurs clients, les filles servants seins nus pendant que les hommes beuglent en jouant du clavier Yamaha (à voir et à entendre, c'est encore pire qu'à décrire ; heureusement que tout le film n'était pas diffusé : même moi, j'ai mes limites). Ont suivi :
- les cuts excentriques, avec une séquence "effets spéciaux pour les nuls" (ou comment la synthèse et le blue screen, ça peut être bien plus foireux qu'une bonne vieille maquette) et quelques séquences illustrant la déchéance du film comique français pendant les seventies.
- les bandes annonces : mentions spéciales à La Fureur du juste, où l'on apprend que Chuck Norris "déteste la violence" (sic) ; à 2027, Les Mercenaires du Futur, qui donne un aperçu intéressant du futur (l'an 2001...) où des humains habillés avec du papier alu s'affronteront dans des joutes à moto ; à Le Bras Armé de Wang Yu contre la Guillotine volante, film qui m'avait réjoui l'an dernier ; et à Par exemple : adultère, film dont le vernis intello-social cache assez mal le but de vendre des places de cinéma avec un sujet racoleur...
Nous avons enchainé avec le troisième film, Hurlements 2 (1985) de Philippe Mora.

"Aaaaaaaaaah !" La salle en délire à chaque apparition de la poitrine de Sybil Danning dans le générique de fin, soit... 17 fois (on a compté).
A l'enterrement de sa soeur, Ben et une amie journaliste rencontrent un certain Stefan, qui leur annonce que la défunte était un loup-garou et qu'il est urgent de tuer Stirba, la reine des loups-garous, qui représente un danger pour le monde. Nos héros finissent par accepter d'accompagner Stefan dans sa mission et partent pour la Transylvanie. Follement original, n'est ce pas ?
Encore Christopher Lee, cette fois dans le rôle de Stefan. Comme le faisait remarquer celui qui a présenté le film, il a eu comme un creux dans sa carrière entre les Dracula de la Hammer et Le Seigneur des anneaux...

Un peu mou, le film comporte quand même un nombre conséquent d'éléments nanars : en vrac, une orgie poilue, des transitions entre les scènes dignes d'un powerpoint, des héros niais, de l'érotisme frelaté et du cabotinage dûs à la prestation en roue libre de Sybil Danning (l'actrice qui joue Stirba), des chasseurs de loups-garous qui utilisent de la cire d'oreille bénite pour se protéger, puis qui se font avoir un par un, jusqu'à ce que les trois survivants décident de faire trois groupes de un... Moins délirant que Karaté Olympia, mais au final sympa et reposant.
Arrivé là, je me suis rendu compte que je n'avais pas vu le temps passer, et j'ai réussi à attaquer la dernière partie relativement en forme. Et c'est heureux, vu ce qu'elle nous réservait :
- deux extraits : Delta Force, où ce bon vieux Chuck N., décidément très à l'honneur ce soir, réduit de moitié l'effectif d'une arme ennemie à lui tout seul avant de prendre, moustache au vent, la pose sur fond de soleil couchant ; et Esclaves du désir.
- des cuts faisant la part belle à l'érotisme frelaté, un ingrédient fréquent dans le nanar. J'ai notamment eu droit à une piqûre de rappel sur une scène que j'essaie d'oublier depuis un an et demi (une sombre histoire d'Indonésienne déguisée en Hollandaise et de sauce au poive).
- quelques bandes annonces terrifiantes, la pire étant celle d'un dessin animé "érotique" cauchemardesque. Mais aussi un document rare d'époque, Qui est Bruce Le ?, sur le passage en France pour un tournage du sosie du petit dragon que j'avais déjà évoqué dans un message précédent. Le meilleur moment restera pour moi celui où lui est demandé si la ressemblance de son pseudonyme avec "Bruce Lee" est intentionnelle...
Enfin, le dernier film, histoire de finir en beauté : Super Infra man (1975), de Hua Shan.


Heureusement, un professeur à la tête d'une organisation de scientifiques karatékas parvient à créer une arme ultime pour nous défendre : il fait de son meilleur assistant en Super Inframan, le superman chinois. Armé de ses bottes têtes chercheuses et de ses "poings thermodynamiques", ce dernier s'en va régler son compte aux sbires de Dragon Mom. Il finira par la vaincre, non sans au préalable lui avoir coupé la tête cinq fois d'affilée avant de se rendre compte que ça ne marche pas, vu qu'elle repousse à chaque fois. Saupoudrez le tout d'un scénario parfois incohérent et de plein de baston rigolote, et vous obtenez un final digne de la soirée.
Enfin, comme le veut la tradition, pour récompenser (?) les courageux, une petite série de bandes-annonces de films pornographiques (mais néanmoins présentant un élément nanar indéniable) a été projetée. Au milieu, une petite surprise : la bande-annonce des Bisounours 2. Etait-ce là un hommage à mon comparse ? Y a peut-être un lien à faire, mais je vous en dis pas plus...
Ce message retranscrit assez précisément le déroulement de la soirée. Ce qu'il ne peut hélas pas retranscrire, c'est l'ambiance énorme dans la salle, l'humour et la sympathie des membres de nanarland venus présenter les jeux et les films, enfin la richesse de la soirée avec toutes les petites surprises qu'on peut trouver au coin d'un extrait inattendu et qui font que j'aime ce cinéma là. Ceci dit, après une telle nuit, je pense me faire une petite cure de bons films. Après tout, il en existe aussi quelques uns, n'est ce pas ?
Enfin, comme le veut la tradition, pour récompenser (?) les courageux, une petite série de bandes-annonces de films pornographiques (mais néanmoins présentant un élément nanar indéniable) a été projetée. Au milieu, une petite surprise : la bande-annonce des Bisounours 2. Etait-ce là un hommage à mon comparse ? Y a peut-être un lien à faire, mais je vous en dis pas plus...
Ce message retranscrit assez précisément le déroulement de la soirée. Ce qu'il ne peut hélas pas retranscrire, c'est l'ambiance énorme dans la salle, l'humour et la sympathie des membres de nanarland venus présenter les jeux et les films, enfin la richesse de la soirée avec toutes les petites surprises qu'on peut trouver au coin d'un extrait inattendu et qui font que j'aime ce cinéma là. Ceci dit, après une telle nuit, je pense me faire une petite cure de bons films. Après tout, il en existe aussi quelques uns, n'est ce pas ?
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