Depuis la semaine dernière, et avant de me lancer à corps perdu dans mon mémoire à partir de demain, j'ai fait une semaine marathon assez particulière, puisque j'ai enchainé les pots de départ de camarades à raison d'en moyenne un par jour, dans des décors variés : une maison avec des murs de 2 m d'épaisseur du côté de Jericho (le quartier branché juste derrière chez moi), le Hall de Harry Potter, le King's Arm, une cuisine dans une des dépendances secondaires de Green college... Chaque pot de départ aura aussi été l'occasion d'expériences étranges : manger un vague curry et une minuscule part de cheescake dans la salle à manger la plus impressionnante d'Oxford ; parler en Français avec un autre cinéphile déviant qui a habité par le passé à 200 m de mon appartement parisien - "il n'y a pas de hasard, seulement la fatalité" ; tester des chocolats roulette-russe (six chocolats, l'un d'entre eux étant piégé au piment). Bref, les adieux (provisoires) se sont suivis sans se ressembler.
Cette charmante jeune fille était l'une des mascotte de la boîte de chocolats-surprise. Elle dit : "Ne t'attends pas à ce que je te traite avec douceur".
Mercredi, je me suis rendu au musée d'art moderne d'Oxford avec quelques collègues, afin de me cultiver un peu. Trois artistes y sont actuellement exposés. Ma fibre artistique n'étant pas très développée, je me contenterai d'un "jcomprends pas" pour qualifier les travaux de deux d'entre eux. Le premier (Mircea Cantor) a installé dans la galerie supérieure trois cages concentriques avec deux paons vivants à l'intérieur, et a suspendu un peu plus loin un tapis avec des motifs d'avion et d'oiseau, le tout représentant "le besoin d'incertitude". La seconde (Katie Patterson) a mis en place un piano qui joue tout seul une version de la sonate à la lune modifiée par l'envoi de la partition sur la Lune sous formes d'ondes - le piano jouant ce qui a été capté après réflexion sur l'astre nocturne - et un numéro de téléphone permettant de joindre un appareil qui enregistre le bruit d'un geyser en Islande. Vos interprétations dans les commentaires sont les bienvenues.
Pour vous aider (?), sachez que cette image complète le triptyque multisupport "Le besoin d'incertitude"

Le troisième artiste, peut-être plus accessible, est en tout cas celui qui m'a le plus touché : Ansel Adams, photographe du siècle dernier. L'exposition montrait des photos de paysages américains - entre autres, des parcs nationaux - prises en noir et blanc, dans les années 1950, en utilisant des techniques permettant une grande résolution et des jeux habiles sur les contrastes, le tout en argentique.
Vendredi, évènement : j'ai vu Jackie Chan en vrai. L'acteur/cascadeur/producteur/réalisateur/scénariste/chanteur chinois était venu à Oxford spécialement pour nous parler à nous, étudiants. La première chose qu'il nous a annoncé, c'est "Je n'ai pas pu dormir cette nuit tellement j'étais stressé pour aujourd'hui. Je n'ai rien préparé. Posez vos questions !". Au cours de l'échange qui a suivi (et entre des fans perdant toute mesure, demandant qui une poignée de main, qui un baiser, qui un rôle dans un film !), on a appris :
- qu'il a commencé en étant le meilleur "mort" de cinéma (pas si facile apparemment, un figurant poignardé qui respire, ça se voit tout de suite) ;
- qu'il a créé moults mouvements d'arts martiaux très jolis à regarder mais pas très pratiques à utiliser en vrai, dans une chambre avec des miroirs partout ;
- que s'il est si sexy, c'est parce qu'il dit toujours la vérité ;
- qu'il exploserait Chuck Norris en combat, même s'ils sont potes (un type a osé poser la question) ;
- qu'il a fait un effort particulier pour se démarquer de Bruce Lee. Sur ce coup là il a été particulièrement visionnaire : les imitateurs du petit dragon (Bruce Le, Bruce Li, Drangon Lee, etc...) ne survivant que dans la mémoire de cinéphiles louches...
J'ai d'ailleurs hésiter à lui demander s'il y avait un film dont il avait honte dans son parcours (et si oui, où le trouver), mais l'ambiance hagiographique ne s'y prêtait pas trop. Cependant, j'ai peut-être eu un élément de réponse lorsqu'il a expliqué que les différents Rush Hour étaient certes des succès internationaux, mais que personnellement, il ne comprenait rien aux blagues.

Par ailleurs, une bonne partie de son intervention a évoqué son travail de philanthropie, qui semble réellement impressionnant. L'homme possède en effet un charisme certain, et tout le temps qu'il passe hors des plateaux de tournage semble être consacré à lever des fonds et à construire des écoles en Chine. Je garde de son passage une impression mitigée : très généreux et plein d'humour, l'étendue de son patriotisme impressionne et surprend vu d'un oeil non chinois.
Enfin, hier pour terminer en beauté, j'ai assisté à la finale de l'Eurovision au Green Bar. On pouvait aisément différencier les élèves venant de pays participants ou non, selon qu'ils étaient atterrés ou au contraire convaincus de vivre une expérience unique. Pour ceux qui n'auraient pas vu la chose, voici le clip du participant français. La soirée s'est poursuivi par un bop "around the world", comprenant des musiques du monde entier, y compris la BO de Dhoom 2, film d'action aussi déjanté qu'indien que j'ai eu l'occasion de regarder il y a peu. J'ai essayé de danser comme dans la vidéo, mais c'est pas évident.
Vendredi, évènement : j'ai vu Jackie Chan en vrai. L'acteur/cascadeur/producteur/réalisateur/scénariste/chanteur chinois était venu à Oxford spécialement pour nous parler à nous, étudiants. La première chose qu'il nous a annoncé, c'est "Je n'ai pas pu dormir cette nuit tellement j'étais stressé pour aujourd'hui. Je n'ai rien préparé. Posez vos questions !". Au cours de l'échange qui a suivi (et entre des fans perdant toute mesure, demandant qui une poignée de main, qui un baiser, qui un rôle dans un film !), on a appris :
- qu'il a commencé en étant le meilleur "mort" de cinéma (pas si facile apparemment, un figurant poignardé qui respire, ça se voit tout de suite) ;
- qu'il a créé moults mouvements d'arts martiaux très jolis à regarder mais pas très pratiques à utiliser en vrai, dans une chambre avec des miroirs partout ;
- que s'il est si sexy, c'est parce qu'il dit toujours la vérité ;
- qu'il exploserait Chuck Norris en combat, même s'ils sont potes (un type a osé poser la question) ;
- qu'il a fait un effort particulier pour se démarquer de Bruce Lee. Sur ce coup là il a été particulièrement visionnaire : les imitateurs du petit dragon (Bruce Le, Bruce Li, Drangon Lee, etc...) ne survivant que dans la mémoire de cinéphiles louches...
J'ai d'ailleurs hésiter à lui demander s'il y avait un film dont il avait honte dans son parcours (et si oui, où le trouver), mais l'ambiance hagiographique ne s'y prêtait pas trop. Cependant, j'ai peut-être eu un élément de réponse lorsqu'il a expliqué que les différents Rush Hour étaient certes des succès internationaux, mais que personnellement, il ne comprenait rien aux blagues.

Par ailleurs, une bonne partie de son intervention a évoqué son travail de philanthropie, qui semble réellement impressionnant. L'homme possède en effet un charisme certain, et tout le temps qu'il passe hors des plateaux de tournage semble être consacré à lever des fonds et à construire des écoles en Chine. Je garde de son passage une impression mitigée : très généreux et plein d'humour, l'étendue de son patriotisme impressionne et surprend vu d'un oeil non chinois.
Enfin, hier pour terminer en beauté, j'ai assisté à la finale de l'Eurovision au Green Bar. On pouvait aisément différencier les élèves venant de pays participants ou non, selon qu'ils étaient atterrés ou au contraire convaincus de vivre une expérience unique. Pour ceux qui n'auraient pas vu la chose, voici le clip du participant français. La soirée s'est poursuivi par un bop "around the world", comprenant des musiques du monde entier, y compris la BO de Dhoom 2, film d'action aussi déjanté qu'indien que j'ai eu l'occasion de regarder il y a peu. J'ai essayé de danser comme dans la vidéo, mais c'est pas évident.