lundi 18 février 2008

fifth week black hole

Bonne nouvelle : j' ai finalement triomphé de cette maudite semaine numéro 5. Pour fêter ça, j'ai passé Samedi et Dimanche après midi à écrire un essay sur la production d'information sur l'environnement dans les médias de masse. J'ai quand même repris contact avec la société le soir.
Juste pour information, le temps à Oxford est radieux, avec un ciel bleu sans nuages...
... mais l'herbe est un peu givrée.

Ainsi, Samedi soir, je me suis rendu à une soirée sushi organisée par la Japanese Society. J'y ai rencontré une japonaise d'âge mûr qui a commencé à me parler de conventions de fans d'animation nippone en Angleterre et qui a essayé de me convaincre de me mettre au cosplay. Vous aurez donc peut-être l'occasion un jour de voir des photos de moi avec des cheveux oranges à nouveau, un kimono noir et une très grosse épée.

Je ne suis resté que brièvement à cette soirée, car j'avais rendez-vous pour aller fêter un double non-anniversaire en compagnie de mes collègues de master. J'ai donc eu l'occasion pour la première de l'année de prouver que j'étais incapable de danser seul ou accompagné, mais dans la bonne humeur - c'est ce qui compte. Le tout s'est déroulé dans un lieu intéressant puisqu'il s'agissait d'une ancienne église transformé en bar/discothèque appelée... le Freud. Je vous jure que c'est vrai.
Un bâtiment qui résume à lui tout seul l'évolution spirituelle de l'humanité au XXème siècle. Et en plus ils passent du Queen !

Le lendemain, je suis allé à une double projection organisée par la Japanese Society, avec un intervalle au milieu où j'ai pu déguster des yakisoba (nouilles sautées). Le premier film s'intitulait Tony Takitani. Tiré d'une nouvelle que je n'ai pas lue, il raconte l'histoire d'un homme solitaire qui épouse une femme charmante, mais avec une véritable obsession pour les vêtements.
Toni Takitani, oeuvre qui réussit l'exploit d'être à la fois un bon film et l'un des prétendants les plus sérieux au titre de film le plus lent du monde.

Le film est très épuré, la réalisation comprenant une alternance de plans fixes et de travelings vers la droite au ralenti (bizarrement, jamais dans l'autre sens). La plus grande partie du film n'est pas dialoguée, mais racontée par un narrateur en voix-off. En fait, ce film est peut-être l'équivalent cinématographe le plus proche qui soit de la lecture d'un livre.

Après la pause-dîner, j'ai pu revoir le film suivant, Battle Royale. Tiré d'un roman que j'ai lu, il raconte l'histoire d'une classe de 42 élèves contraints de s'entretuer par un gouvernement japonais dystopique, le tout sous l'oeil forcément torve de Takeshi Kitano.
Takeshi Kitano, qui réussit l'exploit de rester impérial même lorsqu'il porte un vieux survêtement fatigué.

Le film est également très épuré, la réalisation comprenant une alternance de jets d'hémoglobine et de jupes écossaises. Et Kitano bouffe complètement le film dans son rôle de professeur meurtri chaque fois qu'il apparait cinq secondes à l'écran, transcendant son rôle qui a d'ailleurs été complètement réécrit pour lui par rapport au livre, et c'est très bien comme ça.

Si ça continue, je vais devoir renommer ce blog Jibi sauce teriyaki... Ou peut-être qu'un jour j'irai m'installer au Japon et que là-bas, je m'inscrirai à un club où l'on joue au cricket avant de manger du pudding tout en regardant des films de Ken Loach. En attendant, les prochaines semaines, je vais avoir droit à un défilé de vieilles connaissances. Et ça commence dès demain, avec l'arrivée d'un visiteur venu, croyez le ou non, du pays du Soleil Levant...

5 commentaires:

Momo a dit…

Jibi, la rencontre avec cette femme mûre, c'était le destin ! Tu dois faire du cosplay. Et si tu le fais pas pour elle, fais-le pour moi...
Tu vas faire toi-même tes costumes ? Est-ce que tu vas te travestir ?

Et ça te gênes pas de faire la fête dans un église ? (je pensais que tes principes te l'interdisaient...)

Francois a dit…

Il me semble qu'à Derby on était tombé sur un resto chinois dans une église... L'église anglicane au bord de la faillite ?

Jibi a dit…

@ Momo : tu sais, l'église en question a probablement été déconsacrée, et n'est plus utilisée comme un lieu de culte, donc ça ne m'a pas dérangé (à part quelques légers problèmes de danse, mais c'était lé au respect d'une autre institution, et à un léger problème de rythme). Pour le cosplay, je te tiendrai au courant.

@ François : possible, mais en même temps à Oxford on ne peut pas faire deux pas sans tomber sur une église. Certaines ont peut-être été considérées comme redondantes.

Momo a dit…

Comment ça marche les églises ? Il faut vraiment des rituels pour les consacrer après la construction et pour les déconsacrer après ? Mais on peut prononcer la messe un peu n'importe-où non ?
Tant de grandes questions théologiques...

Anonyme a dit…

Juste un petit commentaire pour te dire que tu manques à Paris, brother.
Amuse toi bien là-bas.
Oublie pas de me rammener un pull stylé genre je fais des études.. et en plus à Oxford.
J't'embrasse jibnouille