samedi 9 février 2008

I am gweilo, part II (mise en abyme)

Précédemment sur ce blog : il y a quelques mois, je suis naïvement allé voir une soirée théâtre chinois pour élargir ma culture, avant de me rappeler au dernier moment que je ne parle pas un mot de mandarin. J'ai donc passé une heure et demi assis à regarder des acteurs se cacher dans des boites en carton et se mettre des fausses moustaches tandis qu'en arrière plan étaient projetées des photos de Nietzsche.

Mercredi dernier, c'était la veille du Nouvel an chinois. Pour fêter ça, j'ai décidé de retourner au théâtre pour voir I love peach blossoms, pièce montée et jouée par le club responsable de la soirée évoquée ci-dessus. Cette fois ci, d'après mes informations, le spectacle allait être surtitré. Je me suis donc rendu au Burton Taylor studio, nommé en l'honneur de vous savez qui.
Non, pas ce Burton, l'autre.
Non, pas ce Taylor, l'autre (grands dieux, cette vanne va tomber à plat)

Voici le synopsis de la pièce : une femme mariée et son amant discutent tranquillement, l'un et l'autre déclamant des poèmes comme le font probablement tous les couples illégitimes. Soudain, le mari rentre, complètement saoûl ("Se mettre minable fait partie de mon job !") et sa femme cache l'amant dans un placard . Jusque là, ça n'est pas très original, je l'accorde. Une fois le mari endormi, un quiproquo amène l'épouse à proposer à son amant de le supprimer. Ce dernier outré par la perfidie de sa maîtresse, décide plutôt de la tuer elle. Mais alors qu'il s'apprête à s'en aller, le cadavre se relève et annonce son refus de périr à cause d'une morale machiste et datée. Nous venons d'assister à la répétition d'une pièce, et les trois personnages sont des acteurs.
Commence alors un grand débat entre ces trois acteurs. Il faut en effet arriver à une conclusion satisfaisante : l'amant doit-il tuer le mari ? Se tuer lui-même ? Serait-il préférable que personne ne meure ? La réponse devient capitale alors que peu à peu il apparait que la pièce reflète étrangement la situation réelle des personnages...

J'ai plutôt apprécié cette pièce moderne : même si je dois avouer que les sur-titres ne m'ont pas permis de subir toutes les subtilités de l'histoire, j'ai au moins compris la trame principale. Les acteurs jouaient (et dans certains cas, chantaient) de façon assez convaincante, et le tout n'était pas dénué d'humour, pas toujours compréhensible pour un occidental. A contrario il y a eu un grand moment de comique involontaire que j'ai dû être le seul à saisir lorsque l'un des acteurs s'est mis à jouer comme Alain Chabat imitant Woody Allen...

Je ne sais pas trop si je vais poster avant un petit moment : la semaine prochaine est traditionnellement marquée par une lassitude générale et un certain dégout de la vie, à tel point que l'Université parle officiellement de "fifth week blues". La suite risque d'être plutôt animée : festival japonais en fin de semaine, puis visite d'un ami, puis petit tour dans l'autre Université, puis visite d'un autre ami, et fin en apothéose à Bruxelles. Ensuite, les ennuis vont commencer...

5 commentaires:

Harl a dit…

Ne suis-je donc qu'un ami pour toi ?

Je te promettais tellement de nanars... On partage plus que du cinéma !

Momo a dit…

Est-ce que c'est moi ou Neil Gaiman ressemble à Tim Burton ?
C'est peut-être la même personne...

Jibi a dit…

Non, c'est toi.

Momo a dit…

Même un petit air de ressemblance ? un tout petit ?

Harl a dit…

JB, ça te dit un petit ciné "John Rambo" quand je passe te voir ? C'a l'air drôle...